Coup d’envoi du NPA à Brest...

Publié le par anticaptoursnord

A Brest, la LCR s’est engagée aux municipales dans la liste « la gauche debout ! » qui a réalisé 8,99%, ratant de peu les 10% permettant de se maintenir (PT 2,29 et LO 1,65), la candidature LCR aux cantonales sur Brest Bellevue a atteint 8,03%. Forts de ces bons résultats, la section brestoise a organisé le 9 avril une réunion débat avec Alain Krivine sur 2 thèmes : Mai 68 et le NPA. Partant des leçons à retenir de mai 68, le lien a été rapidement fait avec la situation politique d’aujourd’hui : plus de chômeurs, plus de précarité, plus d’atteintes à l’environnement au nom du profit, plus de raisons de se révolter et la nécessité de se doter enfin d’un outil à la hauteur des exigences : un parti anticapitaliste, démocratique, féministe, écologiste, internationaliste.

110 personnes ont participé à cette réunion, dont une bonne partie des candidat-e-s de « la gauche debout », des syndicalistes de Jabil, des responsables de la CGT, de Solidaires, du Planning familial, de Brest Education sans frontière, ... et pas mal de jeunes.

Sans surprise, le débat n’a pas porté sur Mai 68 mais sur le NPA : après 2 interventions sceptiques, les autres ont illustré les questionnements : « comment cela va-til se passer, à quel rythme », « en acceptant demain de vous retrouver minoritaire dans ce nouveau parti, vous allez vous dissoudre et perdre votre caratère révolutionnaire », d’autres au contraire craignent qu’on n’ait pas une vision assez large. Un « adhérent de LO » regrette la division de l’extrême gauche : « Merde ! avec 3 listes, on fait 13% à Brest, qu’est-ce qu’on attend pour se rassembler ! ». Au fond de la salle, Jean Rosmorduc prend la parole, et se présente : ancien secrétaire fédéral du PCF, il a découvert sous un nouveau jour ceux que le PC appelait les « gauchistes » lors des Comité Juquin auxquels il a participé. Aujourd’hui il se reconnaît dans le discours d’Olivier Besancenot et souhaite pleine réussite au NPA. Un syndicaliste de Jabil (ex-Alcatel) qui vient de mener 6 mois de luttes contre un plan de licenciements, explique qu’entre les période de lutte, il manque une représentation politique pour donner un prolongement à la lutte syndicale. Plusieurs personnes se disent interressée par le NPA, tout en restant prudentes sur un engagement définitif : « on veut voir ce que ça va donner », il n’y a effectivement pas de modèle clé en main. Hubert, ancienne tête de liste de Baga (Brest à gauche autrement) en 2001 s’interroge : « le NPA ne pourra pas éviter de se poser la question du rapport aux institutions. Si le NPA monte à 15%, pourra t-il ignorer la question des alliances pour battre la droite ? ». Pour un camarade de France Telecom, le NPA doit avant tout être un parti pour les luttes.

Bref, un débat qui ne fait que commencer, à la sortie, 42 personnes laisseront leurs coordonnées pour le NPA. Un Comité d’Initiative ne devrait donc pas tarder à être mise en place à Brest.

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