Le combat continue contre cette Europe...

Publié le par anticaptoursnord

Le combat continue contre cette Europe des financiers, du chômage et de la précarité

La droite, l'UMP de Sarkozy, se félicite de sa victoire aux élections européennes. Elle plastronne et voudrait faire de son score de 28% l'approbation de sa politique. Mais en fait ce sont moins de 12% des électeurs qui ont voté pour les candidats de Sarkozy ! Un succès qui ressemble bien plus à un désaveu qu'à une approbation de cette politique et de l'Europe dont elle se revendique, l'une et l'autre au service des possédants, des riches, des financiers et des multinationales.

En effet, ce sont près de 60% des électeurs qui se sont abstenus d'aller voter le 7 juin. Cette abstention est particulièrement forte dans les quartiers ouvriers et populaires, les plus frappés par les effets de la crise du capitalisme, le chômage, la misère. En restant chez eux, nombre d'électeurs, en particulier dans la jeunesse et les classes populaires, ont envoyé un message clair : cette Europe n'est pas la nôtre !

Le désaveu des partis institutionnels


Tout a été fait pour que grandissent cette colère et ce désaveu. Les partis institutionnels, dont le Parti socialiste, se sont assis sur le non au référendum de 2005 en imposant, par la voie parlementaire, un traité jumeau de celui qui avait été majoritairement rejeté. Quelle façon de dire clairement à la population que son avis ne compte pas, que l'Europe capitaliste se construit contre les peuples, au mépris de leur opinion comme de leurs intérêts !
Le Parti socialiste, qu'il soit au gouvernement ou dans l'opposition, a participé à cette politique. C'est cela qu'il paye aujourd'hui.

Le même phénomène d'abstention massive se produit au niveau de toute l'Europe au profit des forces réactionnaires. Le Parlement qui sort de ce suffrage ne représente pas les peuples ni les courants d'idées qui les traversent, il est sans légitimité.

Pas question de payer leur crise

Tout en combattant cette Europe des financiers et des multinationales, cette démocratie monopolisée par les partis institutionnels, notre parti, le Nouveau parti anticapitalistes, le NPA, né voilà quatre mois, a tenu à être présent dans ces élections pour y porter les exigences des classes populaires et permettre à leur révolte de s'exprimer. Avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitaient, nous avons voulu dire qu'il n'était pas question de faire les frais de leur politique, de leur crise. Plus de 800 000 travailleuses, travailleurs, jeunes, chômeurs et précaires - 5 % des votants - ont avec nous exprimé leur colère, leur volonté de dire une nouvelle fois non à cette Europe, non aux attaques dont ils sont les victimes. Ils ont ainsi permis à notre parti, leur parti, de s'affirmer comme une force nationale qui comptera, demain, dans les combats sociaux et politiques du monde du travail.

Les attaques du pouvoir et du patronat qui redoubleront nécessitent une opposition déterminée, la défense d'une politique anticapitaliste. Une gauche de combat, pas une gauche de gestion du système capitaliste, un parti qui milite pour l'unité du monde du travail autour de ses exigences, en premier lieu l'interdiction des licenciements.

C'est ce que nous avons défendu dans ces élections et ce que nous continuerons à défendre au cœur des mobilisations pour construire, tous ensemble, la riposte nécessaire.

Tract hebdo du NPA
Version du 9 juin 2009

Publié dans Tracts

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